« Reste à dépenser » : c’est dans les centres d’agglomérations que les écarts sont les plus forts



Jeudi 6 Avril 2023
Anton Kunin

Vit-on mieux dans une agglomération, à sa périphérie ou à la campagne ? Pour répondre à cette question, le think-tank France Stratégie, rattaché au Premier ministre, a calculé non seulement le « reste à dépenser » des habitants d’un territoire, mais aussi les écarts de « reste à dépenser » à l’intérieur de ces zones et entre elles.


En pourcentage, ce sont les ménages pauvres qui subissent les hausses de prix les plus importantes

Le coût du logement, du transport et de l'alimentation a connu une hausse significative ces cinq dernières années, particulièrement en 2021-2022. Les énergies fossiles ont subi les hausses les plus spectaculaires, poussant les prix à la pompe à la hausse. Les loyers, en revanche, ont été relativement épargnés par la hausse des prix.

Dans une étude dédiée au pouvoir d’achat, plus particulièrement aux écarts de « reste à dépenser », le think-tank France Stratégie révèle qu’en chiffres absolus, la hausse du prix du panier (alimentation, logement et transport) est légèrement plus importante pour les classes moyennes et croît fortement avec l'âge. En pourcentage, ce sont les ménages pauvres qui subissent toutefois les conséquences les plus fortes lorsqu'on rapporte cette hausse à leur revenu. Pour les 10% les plus pauvres, la hausse du panier représente 13% de leurs ressources, tandis que pour les 10% les plus riches, elle correspond à moins de 5%.

Hausse des prix : En chiffres absolus, ce sont les classes moyennes, les ménages ruraux et les personnes âgées qui sont les plus impactés

L’étude de France Stratégie s’intéresse aussi à l’impact de la localisation sur l’écart de « reste à dépenser ». Il se trouve que l'augmentation du prix du panier est d'autant plus forte que l'on s'éloigne du centre-ville, où le poids des énergies fossiles dans le budget des ménages augmente. Toutefois, les écarts tendent à s'estomper quand on prend en compte la faiblesse relative des loyers à la périphérie d’agglomérations. Lorsqu'on rapporte la hausse du coût du panier au revenu des ménages. En fin de compte, ce sont les classes moyennes, les ménages ruraux, les propriétaires et les personnes âgées qui voient leurs dépenses de logement, de transport et d'alimentation augmenter le plus. Mais, en rapportant cette hausse au revenu des ménages (au niveau de 2017), ce sont les ménages pauvres qui subissent l'incidence la plus forte.

Les dépenses liées à l'alimentation, au logement et aux transports représentent près de 44% du revenu disponible des ménages de France métropolitaine. La hausse du prix des carburants destinés aux véhicules particuliers contribue à plus d'un cinquième de la hausse du prix de ce panier, tandis que les dépenses énergétiques liées au logement (gaz, électricité, fioul, combustibles solides, butane/propane) contribuent ensemble à près d'un quart de la hausse.








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