Primo-accession à l'assurance chômage : désormais, cinq mois seulement suffisent
Le projet de loi, qui transpose les accords des partenaires sociaux, a été voté après plusieurs mois de concertation. Il introduit une innovation juridique importante : la création du statut de « primo-entrant », désignant les personnes qui accèdent pour la première fois à l’assurance chômage. Cette catégorie inclut notamment les jeunes actifs, souvent pénalisés par leur manque d’ancienneté. Jusqu’ici, il fallait avoir travaillé au moins six mois sur les vingt-quatre derniers pour se voir ouvrir des droits. Désormais, cinq mois suffiront. Une différence d’un seul mois qui, dans les faits, change tout : elle permettra à des milliers de jeunes d’obtenir une indemnisation à laquelle ils n’auraient pas eu droit auparavant.
Le ministère du Travail justifie cette évolution par la volonté d’adapter le système à la réalité du marché de l’emploi. « Il est important que l’assurance chômage puisse jouer au mieux son rôle assurantiel de filet de sécurité pour eux », a fait savoir le ministère, rappelant que les jeunes font partie des catégories les plus exposées au chômage. Selon l’INSEE, au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage s’élevait à 7,3% pour l’ensemble de la population, mais atteignait 19% chez les 15-24 ans. Un déséquilibre structurel qui rendait d’autant plus nécessaire une réforme adaptée à leurs parcours professionnels discontinus.
En pratique, ce nouveau dispositif devrait faciliter l’indemnisation des jeunes qui enchaînent stages, missions d’intérim ou contrats à durée déterminée. Le gouvernement veut ainsi reconnaître la diversité des formes d’emploi qui caractérisent désormais l’entrée sur le marché du travail. Derrière cette mesure se dessine une philosophie : celle d’un droit plus inclusif, qui tienne compte des trajectoires fragmentées sans pénaliser ceux qui multiplient les expériences courtes pour se construire une carrière.
Le ministère du Travail justifie cette évolution par la volonté d’adapter le système à la réalité du marché de l’emploi. « Il est important que l’assurance chômage puisse jouer au mieux son rôle assurantiel de filet de sécurité pour eux », a fait savoir le ministère, rappelant que les jeunes font partie des catégories les plus exposées au chômage. Selon l’INSEE, au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage s’élevait à 7,3% pour l’ensemble de la population, mais atteignait 19% chez les 15-24 ans. Un déséquilibre structurel qui rendait d’autant plus nécessaire une réforme adaptée à leurs parcours professionnels discontinus.
En pratique, ce nouveau dispositif devrait faciliter l’indemnisation des jeunes qui enchaînent stages, missions d’intérim ou contrats à durée déterminée. Le gouvernement veut ainsi reconnaître la diversité des formes d’emploi qui caractérisent désormais l’entrée sur le marché du travail. Derrière cette mesure se dessine une philosophie : celle d’un droit plus inclusif, qui tienne compte des trajectoires fragmentées sans pénaliser ceux qui multiplient les expériences courtes pour se construire une carrière.
Les décrets d'application restent encore à publier
Cette réforme constitue également un signal politique fort. Depuis plusieurs années, les débats autour de l’assurance chômage ont souvent porté sur les conditions d’accès et la réduction des droits, dans un souci de responsabilisation. Cette fois, le mouvement s’inverse. En abaissant la durée minimale d’affiliation, l’exécutif envoie un message de confiance aux jeunes générations. Il reconnaît que la précarité des débuts de carrière n’est pas un choix mais une réalité économique. Le nouveau dispositif, loin d’être un simple ajustement technique, redonne un sens à la notion de solidarité intergénérationnelle sur laquelle repose le système.
Pour autant, tout n’est pas encore acté sur le plan opérationnel. L’entrée en vigueur de la réforme dépendra de la promulgation de la loi et de sa publication au Journal officiel. Des décrets d’application préciseront les modalités exactes, notamment le calendrier et la définition précise du public éligible. Les premiers effets devraient néanmoins se faire sentir dès le premier semestre 2026.
Pour autant, tout n’est pas encore acté sur le plan opérationnel. L’entrée en vigueur de la réforme dépendra de la promulgation de la loi et de sa publication au Journal officiel. Des décrets d’application préciseront les modalités exactes, notamment le calendrier et la définition précise du public éligible. Les premiers effets devraient néanmoins se faire sentir dès le premier semestre 2026.
Au-delà de l'indemnisation, le manque de stabilité professionnelle des jeunes inquiète
Cette réforme, saluée par une partie des syndicats et du monde associatif, suscite aussi quelques réserves. Certains économistes rappellent que l’assouplissement des critères d’accès ne résout pas la question du montant ou de la durée d’indemnisation, qui restent inchangés. D’autres craignent que cette mesure, si elle n’est pas accompagnée d’un effort d’insertion durable, ne crée une forme d’« assurance temporaire » sans véritable impact sur la stabilité professionnelle.
Malgré ces nuances, l’évolution portée par France Travail marque un tournant. Elle reconnaît que les jeunes travailleurs ont besoin d’un système d’assurance chômage capable de s’adapter à la flexibilité de leurs parcours. En élargissant l’accès à l’indemnisation, le gouvernement fait un pas vers une protection plus universelle, où chaque début de carrière ne rime plus systématiquement avec insécurité.
Malgré ces nuances, l’évolution portée par France Travail marque un tournant. Elle reconnaît que les jeunes travailleurs ont besoin d’un système d’assurance chômage capable de s’adapter à la flexibilité de leurs parcours. En élargissant l’accès à l’indemnisation, le gouvernement fait un pas vers une protection plus universelle, où chaque début de carrière ne rime plus systématiquement avec insécurité.