UE-Israël : un éventail de mesures potentielles est sur la table
Le 10 septembre 2025, lors de son allocution annuelle devant le Parlement européen à Strasbourg, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’Union européenne allait proposer des mesures importantes à l’égard d’Israël, dont une suspension partielle des accords commerciaux, des sanctions contre certains ministres, ainsi que la mise en pause de certains financements bilatéraux, une illustration parfaite de l’urgence ressentie au sein de l’UE face aux événements dans la bande de Gaza.
L’une des mesures majeures visées est la suspension partielle de l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël, plus précisément pour les volets liés au commerce. Si cela se réalise, le régime commercial préférentiel dont bénéficie Israël pour exporter des biens dans l’UE pourrait être révoqué.
L’une des mesures majeures visées est la suspension partielle de l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël, plus précisément pour les volets liés au commerce. Si cela se réalise, le régime commercial préférentiel dont bénéficie Israël pour exporter des biens dans l’UE pourrait être révoqué.
L'aide bilatérale, ainsi que certains autres programmes et projets, pourraient être suspendus
Parallèlement, des sanctions ciblées sont prévues : à l’encontre de ministres israéliens qualifiés « extrémistes » et de colons violents. Ces sanctions pourraient inclure des interdictions de voyager dans l'Union européenne, le gel d’avoirs ou des restrictions financières.
Troisième volet : la suspension des paiements bilatéraux de l’UE à Israël pour certains programmes et projets. La Commission entend mettre en pause l’aide bilatérale, sauf pour le secteur de la société civile israélienne et pour le mémorial de Yad Vashem, pour éviter d’affecter des activités non gouvernementales ou culturelles.
Enfin, Ursula von der Leyen propose la création d’un « Palestine Donor Group », un instrument dédié à la reconstruction de Gaza. L’UE prépare ce groupe pour le mois prochain, pour canaliser les financements destinés à la reconstruction, et pour marquer son engagement humanitaire sans pour autant couper tous les ponts avec Israël.
Troisième volet : la suspension des paiements bilatéraux de l’UE à Israël pour certains programmes et projets. La Commission entend mettre en pause l’aide bilatérale, sauf pour le secteur de la société civile israélienne et pour le mémorial de Yad Vashem, pour éviter d’affecter des activités non gouvernementales ou culturelles.
Enfin, Ursula von der Leyen propose la création d’un « Palestine Donor Group », un instrument dédié à la reconstruction de Gaza. L’UE prépare ce groupe pour le mois prochain, pour canaliser les financements destinés à la reconstruction, et pour marquer son engagement humanitaire sans pour autant couper tous les ponts avec Israël.
En Europe, la pression politique est forte pour punir Israël
Le déclencheur de ces mesures est la guerre à Gaza et son impact humanitaire : Ursula von der Leyen a qualifié la situation dans Gaza de « famine faite de main d’homme » et dénoncé ce qu’elle décrit comme des actes contraires aux droits humains. L’UE estime que la situation dépasse le cadre militaire pour toucher des obligations internationales, ce qui exige une réaction politique forte.
Ensuite, il y a une accumulation de pressions internes : plusieurs États membres, des parlementaires européens, des diplomates, des organisations non gouvernementales réclament des mesures concrètes. Le Parlement européen a adopté une résolution soutenant la suspension partielle des liens commerciaux avec Israël et des sanctions contre certains ministres.
Ensuite, il y a une accumulation de pressions internes : plusieurs États membres, des parlementaires européens, des diplomates, des organisations non gouvernementales réclament des mesures concrètes. Le Parlement européen a adopté une résolution soutenant la suspension partielle des liens commerciaux avec Israël et des sanctions contre certains ministres.
L’Accord d’association avec Israël contient une clause sur le respect des droits humains
L’UE cherche aussi à préserver sa crédibilité, notamment sur le plan du droit international : l’Accord d’association avec Israël contient une clause sur le respect des droits humains. Des analyses internes ont relevé des « indications » de violation de ces engagements, notamment concernant le passage de l’aide humanitaire et le blocage administratif à Gaza.
Enfin, il y a une dimension stratégique et électorale. Le commerce entre l’Union européenne et Israël reste important : en 2024, les échanges de biens ont atteint 42,6 milliards d’euros, dont environ 15,9 milliards d’euros d’importations de l’UE depuis Israël, et 26,7 milliards d’euros d’exportations de l’UE vers Israël. Cela confère à l’UE une marge de manœuvre, mais aussi un risque si les mesures sont trop sévères, d’où l’approche graduelle envisagée.
Enfin, il y a une dimension stratégique et électorale. Le commerce entre l’Union européenne et Israël reste important : en 2024, les échanges de biens ont atteint 42,6 milliards d’euros, dont environ 15,9 milliards d’euros d’importations de l’UE depuis Israël, et 26,7 milliards d’euros d’exportations de l’UE vers Israël. Cela confère à l’UE une marge de manœuvre, mais aussi un risque si les mesures sont trop sévères, d’où l’approche graduelle envisagée.