TotalEnergies : un deuxième trimestre aux allures de contre-performance maîtrisée
Un recul net, mais anticipé. Le groupe tricolore a annoncé un résultat net ajusté de 3,6 milliards de dollars, soit −23% par rapport à la même période en 2024. Dans un environnement énergétique sous pression, les chiffres s’alignent pourtant sur les attentes du marché. L’EBITDA ajusté, baromètre opérationnel, affiche 9,7 milliards de dollars, en baisse de 12%. Le groupe accuse de plein fouet la dégringolade des cours : le baril de Brent s’échange en moyenne à 67,9 dollars, en recul de 10% sur le trimestre. Même punition pour le gaz naturel liquéfié (GNL), dont les prix contractuels plongent de 10%.
Curieusement, alors que les bénéfices chutent, la production grimpe. À 2,503 millions de barils équivalent pétrole par jour, elle augmente de 2,5% sur un an. Deux projets majeurs, Ballymore aux États-Unis et Mero‑4 au Brésil, dopent les volumes plus tôt que prévu. Mais l’abondance ne compense pas la chute des prix. La division Exploration & Production engrange 2 milliards de dollars de résultat net ajusté, avec un cash flow de 3,8 milliards, là où elle faisait bien mieux un an plus tôt. TotalEnergies insiste néanmoins sur un positionnement robuste. Dans un communiqué, la direction évoque un environnement « instable, marqué par les incertitudes géopolitiques ».
Curieusement, alors que les bénéfices chutent, la production grimpe. À 2,503 millions de barils équivalent pétrole par jour, elle augmente de 2,5% sur un an. Deux projets majeurs, Ballymore aux États-Unis et Mero‑4 au Brésil, dopent les volumes plus tôt que prévu. Mais l’abondance ne compense pas la chute des prix. La division Exploration & Production engrange 2 milliards de dollars de résultat net ajusté, avec un cash flow de 3,8 milliards, là où elle faisait bien mieux un an plus tôt. TotalEnergies insiste néanmoins sur un positionnement robuste. Dans un communiqué, la direction évoque un environnement « instable, marqué par les incertitudes géopolitiques ».
TotalEnergies : l’électricité progresse, le gaz résiste, le raffinage rebondit
Les autres segments du groupe illustrent un équilibre fragile. Le GNL intégré dégage 1 milliard de dollars de résultat net ajusté, affecté par la baisse des prix. La division « Integrated Power », fleuron de la transition énergétique, continue son essor : +14% sur un an avec 23 TWh d’électricité produite. Elle dégage environ 600 millions de dollars de résultat opérationnel, sur fond de montée en puissance des renouvelables. Quant au Downstream (raffinage et distribution), il réalise 0,8 milliard de bénéfice ajusté grâce à un effet saisonnier positif et un redressement des marges, avec 1,5 milliard de cash flow opérationnel.
TotalEnergies : les actionnaires rassurés, mais la dette flambe
Pendant que les revenus dégringolent, les dividendes s’envolent. 0,85 euro par action, soit une hausse de 7,6% par rapport à 2024. Et un programme de rachat d’actions de 500 millions d’euros est confirmé pour le troisième trimestre.
Mais cette générosité n’est pas sans contrepartie : la dette nette s’envole à 25,9 milliards de dollars, contre 20,1 milliards fin mars. Le ratio d’endettement bondit à 17,9%, contre 14,3% au trimestre précédent. Le groupe justifie ce creusement par des investissements bruts de 11,6 milliards de dollars, dont 2,2 milliards d’acquisitions (notamment dans le renouvelable). La direction maintient un objectif annuel d’investissements entre 17 et 17,5 milliards de dollars.
Mais cette générosité n’est pas sans contrepartie : la dette nette s’envole à 25,9 milliards de dollars, contre 20,1 milliards fin mars. Le ratio d’endettement bondit à 17,9%, contre 14,3% au trimestre précédent. Le groupe justifie ce creusement par des investissements bruts de 11,6 milliards de dollars, dont 2,2 milliards d’acquisitions (notamment dans le renouvelable). La direction maintient un objectif annuel d’investissements entre 17 et 17,5 milliards de dollars.
TotalEnergies : la stratégie multi-énergie sous tension mais poursuivie
TotalEnergies campe sur ses positions. Le modèle intégré multi-énergies reste le pilier de sa stratégie : hydrocarbures, électricité, GNL et renouvelables sont censés se compléter pour amortir les chocs.
La société met en avant le dépassement symbolique des 100 GW de capacité installée ou sécurisée en électricité, dans un contexte de baisse généralisée des marges. Elle évoque également des cessions d’actifs à venir (Nigeria, Argentine, projets solaires) pour plusieurs milliards de dollars, afin de rééquilibrer sa structure financière. Mais entre un climat géopolitique incertain, une pression sur les prix et une dette galopante, la question demeure : la stratégie est-elle encore tenable à moyen terme ?
La société met en avant le dépassement symbolique des 100 GW de capacité installée ou sécurisée en électricité, dans un contexte de baisse généralisée des marges. Elle évoque également des cessions d’actifs à venir (Nigeria, Argentine, projets solaires) pour plusieurs milliards de dollars, afin de rééquilibrer sa structure financière. Mais entre un climat géopolitique incertain, une pression sur les prix et une dette galopante, la question demeure : la stratégie est-elle encore tenable à moyen terme ?