​Selon l'AIE un choc pétrolier pourrait survenir dans un futur proche



Jeudi 17 Novembre 2016
Paolo Garoscio

L'Agence Internationale de l'Energie a, mercredi 16 novembre 2016, lancé un signal d'alerte concernant les marchés du pétrole et la Bourse : un choc pétrolier n'est pas à "exclure dans les années à venir. La demande en pétrole sera en effet de plus en plus importante d'ici 2040 mais le brut disponible sur le marché pourrait ne plus être suffisant, sauf si les investissements sont de retour.


cc/pixabay
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Selon l'AIE, la situation est simple : il faut 700 milliards de dollars d'investissements annuels de la part des géants du pétrole sur la période 2016-2040 pour que le niveau de l'offre du pétrole sur les marchés internationaux soit suffisante. Or, à la suite de la chute du prix du brut, les investissements sont été réduits à 440 milliards de dollars en 2016. S'ils ne remontent pas, l'offre pourrait être trop inférieure à la demande pour éviter un choc pétrolier.

Car le pétrole restera la principale énergie du monde malgré l'avènement du tout électrique. Si les pays industrialisés devraient consommer, à l'horizon de 2040, 12 millions de barils par jour de moins par rapport à l'heure actuelle (92,5 millions de barils par jour), les pays en voie de développement devraient compenser cette baisse en augmentant leur consommation de 19 millions de barils par jour.

Ainsi, selon l'AIE, en 2040 le monde consommera 103,5 millions de barils de pétrole par jour et, pour ce faire, il faut que les prix se stabilisent aux alentours de 80 dollars le baril, soit près du double du prix en 2016. Ce prix devrait être atteint en 2020 selon l'Agence Internationale de l'Energie.

Mais l'AIE a également un autre scénario dans ses cartons : celui d'une mise en place de mesures très contraignantes concernant la lutte contre le réchauffement climatique et les rejets de CO2. Si les gouvernements optaient pour une ligne de lutte dure, la demande en pétrole pourrait fondre et baisser sous les 75 millions de barils par jour à l'horizon de 2040, soit le même niveau que durant les années 90. En ce cas, l'offre serait largement supérieure à la demande et le prix du brut s'effondrerait sur les marchés. 




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