Une dynamique inattendue pour l'industrie en juin 2025
La production industrielle française a connu une remontée saisissante en juin 2025, affichant une hausse de +3,8 % par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés par l’Insee le 2 août 2025. Ce chiffre marque une rupture nette avec la tendance des mois précédents, notamment le recul de –0,7 % observé en mai, révisé à la baisse par l’institut statistique.
Le secteur manufacturier, pilier de l’industrie hexagonale, a également enregistré une progression solide de +3,5 %, selon l’Insee. L’organisme public souligne : « Cette hausse mensuelle est principalement tirée par la forte progression de la fabrication de matériels de transport ».
Le secteur manufacturier, pilier de l’industrie hexagonale, a également enregistré une progression solide de +3,5 %, selon l’Insee. L’organisme public souligne : « Cette hausse mensuelle est principalement tirée par la forte progression de la fabrication de matériels de transport ».
Les transports, locomotive d’un rebond sectoriel
Ce sont les industries aéronautiques, navales et ferroviaires qui ont porté ce rebond. La production de matériels de transport affiche un bond impressionnant de +26,7 % en juin, après une timide hausse de +1,8 % en mai. L’Insee qualifie cette envolée d’« exceptionnelle », tant elle dépasse les standards de variation mensuelle habituels dans l’industrie.
Outre les transports, la cokéfaction et le raffinage progressent de +6,4 %, tandis que la production énergétique grimpe de +2,6 %, marquant une normalisation progressive après plusieurs perturbations liées à des mouvements sociaux dans les centrales.
En revanche, certains pans de l’activité industrielle restent à la traîne. L’agroalimentaire et l’industrie chimique progressent légèrement, mais sans compenser les pertes enregistrées plus tôt dans l’année.
Outre les transports, la cokéfaction et le raffinage progressent de +6,4 %, tandis que la production énergétique grimpe de +2,6 %, marquant une normalisation progressive après plusieurs perturbations liées à des mouvements sociaux dans les centrales.
En revanche, certains pans de l’activité industrielle restent à la traîne. L’agroalimentaire et l’industrie chimique progressent légèrement, mais sans compenser les pertes enregistrées plus tôt dans l’année.
Une reprise technique plus qu’une tendance solide
Malgré ces résultats mensuels spectaculaires, l’analyse en moyenne trimestrielle révèle une situation plus contrastée. Sur l’ensemble du deuxième trimestre 2025, la production industrielle recule de 0,4 %, tandis que la production manufacturière stagne avec une légère hausse de 0,2 % par rapport à la même période en 2024, relaye FranceInfo. Autrement dit, le rebond de juin ne suffit pas à inverser la tendance annuelle. Sur douze mois glissants, les volumes produits restent inférieurs à ceux de 2024, notamment dans les biens d’équipement et l’industrie textile.
Cette remontée survient dans un contexte macroéconomique complexe. L’inflation énergétique du premier semestre, conjuguée à une demande intérieure ralentie, a pesé sur les carnets de commandes. Par ailleurs, les incertitudes géopolitiques mondiales continuent de freiner certains investissements industriels. Le secteur industriel français reste donc sous pression, malgré ce rebond ponctuel, porté par des effets de rattrapage technique.
La question reste donc entière : le mois de juin marque-t-il un tournant durable, ou un simple sursaut technique dans une séquence industrielle encore incertaine ?
Cette remontée survient dans un contexte macroéconomique complexe. L’inflation énergétique du premier semestre, conjuguée à une demande intérieure ralentie, a pesé sur les carnets de commandes. Par ailleurs, les incertitudes géopolitiques mondiales continuent de freiner certains investissements industriels. Le secteur industriel français reste donc sous pression, malgré ce rebond ponctuel, porté par des effets de rattrapage technique.
La question reste donc entière : le mois de juin marque-t-il un tournant durable, ou un simple sursaut technique dans une séquence industrielle encore incertaine ?