Livre blanc : détail des unités supprimées



Jeudi 3 Octobre 2013
Jean-Baptiste Le Roux

La suppression de postes au sein de l'armée, et les mouvements d'unité programmés par le Livre blanc de la Défense, et la loi de programmation militaire sont bien prévus pour 2014, mais déjà les élus et les militaires font entendre leur grogne.


Le budget réel des armées est maintenu à 31,4 milliards d'euros. Seulement il ne tient pas compte de l'inflation...
Le budget réel des armées est maintenu à 31,4 milliards d'euros. Seulement il ne tient pas compte de l'inflation...
Les militaires sont à l'affût. Ce jeudi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a clarifié l'avenir de certaines unités. La loi de programmation militaire (LPM) prévoit notamment la suppression d'environ 24 000 postes entre 2014 et 2019. C'est ainsi que ce jeudi, le 4ème Régiment de dragons a appris sa dissolution.

Pour le ministre, les fermetures de sites seront bien moins importantes que les mouvements de troupes. Jean-Yves Le Drian a d'ores et déjà promis être ouvert au dialogue avec les militaires et les élus qui témoignent aujourd'hui de leurs inquiétudes.

Le précédent Livre blanc supprimait déjà 54 000 postes entre 2008 et 2013. Cette nouvelle coupe dans les troupes est celle de trop pour les militaires. Même le Chef d'Etat major de l'Armée de Terre (CEMAT), le général Ract-Madoux parle aujourd'hui de "lassitude". Une lassitude que l'on retrouve également dans le cercle de réflexion appelé "les sentinelles", où un certain nombre d'officiers, anonymes, dénoncent l'entreprise de démolition des armées, en cours actuellement.

Mais c'est en région que les critiques actuelles se font les plus virulentes. Ainsi on savait depuis quelques mois que le 1er Régiment Etranger de Cavalerie d'Orange serait muté. On apprend finalement ce jeudi qu'il remplacera le 4ème Régiment de Dragons, dissous, à Carpiagne, dans les Bouches-du-Rhône. De quoi réveiller la colère de certains élus comme le maire d'Orange Jacques Bompard.

Tout comme celle Jean-Paul Dufrègne, président du Conseil général de l'Allier qui déclare avoir été informé mercredi de la fermeture en 2014 et 2015, de la base aérienne de Varennes-sur-Allier, où travaillent 236 personnes dont 98 civils.

Jean-Yves Le Drian semble ne pas prendre en compte aujourd'hui l'impact économique que le départ d'une unité militaire pourrait avoir sur une région ou une ville. Il maintient toutefois avoir préservé l'effort de défense face aux exigences de Bercy. Seulement aujourd'hui la situation semble plus difficile pour le ministre, car militaires et élus expriment plus clairement leur désaccord face aux mesures imposées. Un fait rare qui mérite d'être souligné.








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