Réduction des prestations familiales : la piste du gouvernement pour faire des économies



Jeudi 10 Avril 2014
Paolo Garoscio

Le nouveau gouvernement de Manuel Valls n’a pas dérogé au plan de François Hollande visant à faire des économies budgétaires pour réduire, un peu, le déficit de la France. Quelques 50 milliards d’euros d’économies sont donc attendus et parmi les axes de recherche il y a la réduction des prestations familiales. Un dossier difficile auquel Manuel Valls va se frotter très prochainement.


cc/flickr/Parti Socialiste
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La réforme des retraites avait déjà permis de réduire les dépenses en retardant l’indexation de la revalorisation du montant. Une mesure sur laquelle le gouvernement ne reviendra pas car elle permettra quelques 900 millions d’euros d’économies en trois ans. Mais le compte est encore loin des 50 milliards promis.

L’Assurance Maladie sera également mise à contribution pour un montant de 10 milliards d’euros entre réformes déjà prévues et réformes encore à faire. Mais une très grosse somme sera récupérée sur les prestations familiales que le gouvernement espère réduire de 11 milliards d’euros.

Pour ce faire, la technique utilisée sera la même que pour les retraites : réduire l’indexation, soit la revalorisation, qui actuellement se base sur l’inflation. Par exemple, en réduisant d’un point la revalorisation par rapport à l’inflation, quelques 350 millions d’euros pourraient être dégagés. Encore mieux : si le gouvernement décidait de toute simplement geler cette revalorisation, 600 millions d’euros d’économies seraient au rendez-vous.

Les aides au logement sont également dans le viseur puisqu’une réduction de l’accès aux APL serait à l’étude. Les étudiants non boursiers pourraient voir cette aide disparaître pour une économie estimée par la Cour des comptes de 800 millions d’euros.

Des pistes qui se heurtent toutefois à un problème majeur : la réduction de toutes ces aides réduira également le pouvoir d’achat des Français, surtout es classes moyennes, qui réduiront, de fait, leur consommation. Or, la consommation est la base pour la relance économique. Ces réformes risquent donc de se révéler contre-productives.




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