Produits non essentiels : « c'est le bordel » selon Michel-Edouard Leclerc



Jeudi 5 Novembre 2020
Aurélien Delacroix

Sur sa page Facebook, Michel-Edouard Leclerc pousse un coup de gueule retentissant. Le patron des centres E. Leclerc s'en prend à l'interdiction de vente de produits non essentiels.


Interdiction de vendre des produits non essentiels

Le confinement mis en place vendredi 30 octobre dernier oblige les petits commerces à fermer leurs portes, à leur grand désespoir d'ailleurs alors que la période des fêtes approche. Pour une question d'égalité de traitement, le gouvernement a donc décidé d'interdire à la vente une série de produits jugés « non essentiels » pour les grandes surfaces qui sont toujours ouvertes. La liste des produits autorisés a été publiée mardi 3 novembre, et les pouvoirs publics ont donné jusqu'à mercredi pour que les super et hypermarchés s'y conforment.

Or, « la liste des produits autorisés n'est toujours pas claire », déplore Michel-Edouard Leclerc dans un billet paru sur sa page Facebook. « On nous donne un jour pour tout re-ranger (alors que tout marchait selon les règles et sans incidents sanitaires) », explique-t-il avant d'adresser ses encouragements aux salariés et adhérents des centres Leclerc, et aussi à la concurrence : tout le monde va devoir chambouler, « en quelques heures et sur la base d'un décret à l'encre à peine sèche » des centaines de rayons partout en France.

Clause de revoyure autorisant l'ouverture des commerces

« C'est le bordel », résume-t-il de manière crue. Si le gouvernement autorise les grandes surfaces à ouvrir, elles ne doivent vendre que des produits alimentaires, les journaux, la papeterie, les matériaux de construction, la quincaillerie, « ainsi que pour la vente de produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de produits de puériculture ». Les magasins vont donc devoir interdire l'accès à plusieurs de leurs rayons : les images de ces rayons sont beaucoup partagées sur les réseaux sociaux, provoquant incompréhension et colère.

Michel-Edouard Leclerc s'en prend à l'essence même du décret : « Le gouvernement a décidé que plutôt que de laisser ouvrir d'autres commerçants, la justice passait par la fermeture de nombreux rayons des hypers ! ». Une situation ubuesque, laisse-t-il entendre. L'exécutif a donné une « clause de revoyure » dans moins de deux semaines avec les petits commerces, afin de voir si certains d'entre eux pourront rouvrir. Si c'est le cas, des rayons pourront eux aussi être de nouveau accessibles aux consommateurs dans les grandes surfaces.



Tags : distribution





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