Le constructeur d’airbags Takata va faire faillite



Jeudi 22 Juin 2017
Paolo Garoscio

Inconnu du grand public jusqu’en 2014, le constructeur d’airbags Takata a été frappé par un scandale d’envergure planétaire après la découverte de plusieurs défauts techniques dans ses produits. L’enquête a démontré, par la suite, que le constructeur était conscient de ces défauts et qu’il a continué de vendre aux constructeurs automobiles des airbags défectueux pendant plus de dix ans.


cc/pixabay
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Le scandale a fortement fragilisé Takata en Bourse où le titre a eu du mal à remonter la pente. Finalement, selon le quotidien économique japonais Nikkei, Takata devrait signer les papiers pour une mise en faillite lundi 26 juin 2017. La Bourse de Tokyo a lourdement sanctionné Takata pour ce risque de faillite désormais quasi-certain en faisant perdre au titre 55 % de sa valeur jeudi 22 juin 2017.

Il faut dire que Takata était en très mauvaise posture : selon les enquêtes menées un peu partout dans le monde, 16 personnes seraient décédées et 200 blessées à la suite de l’explosion de la cartouche de gaz permettant de gonfler les airbags. Les autorités craignent que de nouvelles victimes ne soient encore découvertes.

19 constructeurs, qui utilisaient les airbags Takata, ont dû rappeler plusieurs dizaines de millions de véhicules car une centaine de millions d’airbags défectueux ont été commercialisés. Au total, Takata devrait payer 850 millions de dollars de dédommagements pour cette campagne de rappels historique, la plus importante de l’histoire automobile. Les constructeurs lésés espèrent obtenir des garanties sur ces dédommagements malgré la faillite imminente.

Les rappels, qui ont commencé dès la découverte du scandale, devraient continuer jusqu’en 2019. Ils auront été réalisés sur une période de près de 5 ans, un record.








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