Ile-de-France : la tarification unique a servi de catalyseur pour l’adoption des transports collectifs



Jeudi 8 Mars 2018
Anton Kunin

Selon un rapport du Comité d’évaluation de l’offre de transport en Ile-de-France, la mise en place au 1er janvier 2015 de l’abonnement Navigo Toutes Zones a accéléré l’adoption des transports collectifs et a contribué à intensifier l’usage qu’en font les Franciliens.


Depuis la mise en place du tarif unique, la fréquentation du RER a bondi de 8,4 %

Le constat fait par le Comité d’évaluation de l’offre de transport en Ile-de-France ne laisse pas de doutes : la mise en place d’un titre de transport unique pour la région Ile-de-France a eu un impact important sur la mobilité, en particulier pour les déplacements ayant une origine ou une destination en banlieue. La fréquentation des réseaux (lignes de train et de RER et bus en banlieue) a augmenté de manière importante.

Concrètement, le nombre de voyageurs ayant un abonnement a augmenté de 8,4 % sur le réseau RER, le nombre de voyageurs utilisant des tickets ou des forfaits courts ayant baissé de 18,5 %. Depuis la mise en place de la tarification unique, les opérateurs constatent également une augmentation de 5 % du nombre de validations par les détenteurs du Navigo Annuel, de 10 % par les abonnés Navigo Mois et de 8 % par les abonnés Navigo Semaine.

Le Navigo Toutes Zones, un facteur d’équité territoriale

Selon une enquête menée par Ile-de-France Mobilités auprès des abonnés Navigo Toutes Zones, parmi les raisons qui les ont poussés à souscrire un abonnement unique Ile-de-France, 35 % des voyageurs interrogés évoquent avant tout la praticité d’un tel titre, 26 % se disent motivés par l’avantage financier et 21 % par l’avantage de non-rechargement.

Selon les auteurs du rapport, la mise à plat du tarif en vigueur sans distinction par zone géographique permet une meilleure équité territoriale et donc sociale dans l’accès au service public de transports collectifs. En revanche, cette mesure pourrait favoriser sur le long terme le phénomène de périurbanisation en encourageant les migrations résidentielles vers des territoires où le coût du logement est moins élevé qu’au cœur de l’Ile-de-France, mettent-ils en garde.




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