CLCV : haro sur les jus de fruit !



Jeudi 29 Avril 2021
Aurélien Delacroix

Trop de sucres, pas assez de fibres, des additifs : la CLCV pointe du doigt ces boissons à base de fruits dont la qualité nutritionnelle demeure médiocre malgré les promesses de leurs fabricants.


Manque de transparence sur la composition des boissons fruitées

Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) a pris en grippe les jus de fruits et autres smoothies. L'association de défense des consommateurs a étudié la composition de 158 boissons, et le résultat n'est pas fameux. Les jus de fruit demeurent très sucrés (en moyenne, ils contiennent 10% de sucre) et sont pauvres en fibres : ils ne peuvent donc pas remplacer une des cinq portions de fruits et légumes que nous devrions manger chaque jour. 

La majorité des boissons examinées affichent des Nutriments-Score médiocres. Aucun n'atteint la note A (seule l'eau tombe dans cette catégorie). 56% des boissons affichent un Nutri-Score D, 24% un score C, 14% un B, 6% un très mauvais E. « Ces boissons sont donc à consommer de façon occasionnelle au vu de leurs teneurs en sucre élevées », prévient CLCV. L'association a également constaté que certains jus sont composés majoritairement de jus de pomme ou de raisin alors que leurs emballages présentent un ananas ou du pamplemousse.

Un encadrement des allégations « santé »

C'est pourquoi la CLCV exige plus de transparence de la part des industriels et des distributeurs sur la composition des boissons, « notamment l’indication claire et visible à l’avant de l’emballage de tous les fruits utilisés en quantité importante ». L'association s'en prend également aux allégations « santé et bien-être » qui fleurissent sur les emballages (91% d'entre elles présentent ce genre de mention).

Elles ne sont pas fausses, souligne la CLCV, mais « elles peuvent induire le consommateur en erreur ». Par exemple, un jus 30% moins sucré contient principalement de l'eau de coco, ou encore un thé glacé « sans colorant » comprend en fait tous les autres types d'additifs. « Nous demandons un meilleur encadrement des allégations nutritionnelles et autres mentions positives en fonction du profil nutritionnel global de la boisson », réclame l'association, afin que ces allégations ne puissent plus être utilisées pour les boissons avec un Nutri-Score de D ou de E.



Tags : consommation





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