Le CDI n'a plus la cote

L'Acoss, la « banque » des Ursaaf, confirme la tendance. En 2014, moins de 3 millions de ce type de contrat (2 961 000, précisément), ont été signés; c'est 30 000 de moins qu'en 2013, et le niveau le plus bas depuis 2009, année où la crise a atteint son paroxysme. En 2011, pour donner une idée, l'Acoss avait enregistré 3,4 millions de CDI.

Au dernier trimestre de l'an dernier, 722 000 contrats à durée indéterminée ont été créés, ce qui représente une baisse de 1,7% par rapport au précédent trimestre et une quatrième baisse consécutive. Ces chiffres, peu encourageants pour les salariés qui recherchent une certaine stabilité dans leurs emplois, est tout autant le signe d'une précarisation du marché du travail, mais ils sont aussi le signe d'une plus grande flexibilité offerte aux entreprises.

Car dans le même temps, le nombre de CDD de plus d'un mois a lui augmenté de 2,3% sur le dernier trimestre 2014. Hors intérim, cette progression permet à l'ensemble de ce type de contrats de plus d'un mois de rebondir de 0,6%. En tout, ce sont 6,85 millions de CDD de cette durée qui ont été signés, à l'identique de 2013.

Les secteurs d'activité les plus friands de ce type de contrats sont la construction (+3.1%) et l'industrie (+1,8%). Le tertiaire voit lui aussi le nombre d'embauches du même genre augmenter.