Emploi des jeunes : le marché panse doucement les blessures de la crise



Mercredi 3 Octobre 2012

En septembre 2012, l’enquête annuelle sur l’insertion des jeunes diplômés de l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC) a été publiées. L’étude révèle de légères améliorations du taux d’emploi de la promotion 2011 par rapport à celle de l’année 2009. Par ailleurs, les jeunes ingénieurs continuent de se prévaloir de taux d’emploi significativement élevé, ce qui vient confirmer le caractère porteur de certains secteurs technologiques.


Emploi des jeunes : le marché panse doucement les blessures de la crise
La situation de l’emploi des jeunes diplômés en France semble se stabiliser quelque peu. D’après l’enquête réalisée au printemps par l’APEC auprès de 4 000 « sortants de l’enseignement supérieur », « 71 % des jeunes diplômés Bac +4 et plus étaient en poste en 2012 ». Ce chiffre est comparable à celui observé en 2010, mais n’en est pas moins révélateur de quelques améliorations : les diplômés de 2011 ont pour 56 % d’entre réussi à décrocher un CDI, quand seulement 47 % d’entre eux y sont parvenus en 2009. Le salaire médian des jeunes recrutés de 2011 est également meilleur que celui des jeunes de l’année 2010 puisqu’il est passé de 27 600 euros à 28 600 euros bruts par an. Alors que 63 % des jeunes diplômés de 2011 ont obtenu un poste de cadre, il semblerait que les conditions d’accès à l’emploi se consolident progressivement.
 
Ces légères améliorations sont sans doute en partie imputables un effort de recherche plus important. Comme le souligne l’enquête en effet, 60 % des diplômés de 2011 ont commencé leur recherche d’emploi avant la fin de leurs études contre seulement 55 % pour les diplômés de 2010. Avec une durée moyenne de recherche inchangée depuis 2010, dont la valeur est de 2 mois, l’investissement supplémentaire en temps consenti par les étudiants 2011 a donc payé en toute vraisemblance.
 
Enfin, la logique sectorielle semble toujours bénéficier aux cursus les plus techniques. Alors que les étudiants issus de cursus en « Économie » ou en Sciences Humaines affichent toujours un taux d’emploi assez faible, estimé à 59 %, les diplômés de filières scientifiques et techniques présentent un taux d’emploi de plus de 80 %. L’informatique se maintient notamment au rang des filières les plus professionnalisante. Par ailleurs, ce sont toujours les diplômés d’écoles d’ingénierie qui bénéficient d’un meilleur accès à l’emploi : 80 % d’entre eux était en poste au moment de l’enquête contre moins de 70 % pour les diplômés d’université.
 
Avec des améliorations constatées depuis 2010, la situation du marché de l’emploi des jeunes diplômés français semble se stabiliser. Les diplômés de certaines filières et certaines formations, et notamment ceux en provenances d’écoles proposant un cursus scientifique et technique, jouissent toujours d’un meilleur accès à l’emploi. Ainsi les besoins du marché du travail pour des ingénieurs compétents en informatique, en mécanique ou encore en métallurgie sont confirmés malgré la crise. Mais ces améliorations sont tout au plus encourageantes pour l’avenir, car les chiffres de 2012 sont loin de renouer avec ceux d’avant 2008 : avant cette date en effet, environ 77 % des diplômés parvenaient à trouver un emploi l’année suivante. Le chemin est donc encore long avant que le marché de l’emploi de jeunes Français ne retrouve la santé fébrile qui était la sienne il y a moins de 10 ans.




Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 18 Avril 2024 - 06:00 Crise de croissance chez Tesla






Services à la personne : la Cour des comptes prône une rationalisation des aides

28/03/2024

Catastrophes naturelles : le lourd bilan 2023 pour les assureurs

28/03/2024

Altice (SFR) dans la tourmente : entre perte d'abonnés et stratégie de désendettement

21/03/2024

La lutte contre la fraude fiscale et sociale rapporte à l’État

21/03/2024

Travail dissimulé : 1,2 milliard d'euros de cotisations éludé en 2023

14/03/2024

Bercy vise 20 milliards d'économies supplémentaires pour 2025

07/03/2024

Nokia taille de nouveau dans ses effectifs en France

07/03/2024

Tarifs bancaires : une augmentation modérée en 2024

29/02/2024
Facebook
Twitter