Reprises à la barre : dans 75% des cas, les emplois sont sauvegardés



Jeudi 3 Octobre 2019
Anton Kunin

En 2017 et 2018, 483 entreprises en faillite ont été reprises à la barre des tribunaux de commerce. Dans trois-quarts des cas, les sociétés ont été reprises ensemble avec leurs salariés, révèle une étude du cabinet KPMG.


Les reprises à la barre ont permis de sauvegarder 30.000 emplois sur deux ans

À la fois outil de croissance externe pour les repreneurs et instrument de sauvegarde des emplois, le succès des reprises à la barre ne se dément pas. En 2017 et 2018, 483 opérations ont été réalisées. Et, bonne nouvelle : grâce à ce dispositif, 30.000 emplois ont pu être préservés. En effet, dans 75% des cas, la reprise du fonds de commerce s’accompagne de la reprise des salariés.

Dans la plupart des cas, les repreneurs sont issus de la même région que l’entreprise en faillite : c’est le cas pour 53% des repreneurs dont l’offre a été retenue par le tribunal. 39% viennent d’autres régions de France, et 8% de l’étranger. Fait intéressant : la proportion des repreneurs locaux descend à 38% lorsqu’il s’agit d’entreprises de plus de 500 salariés.

Les reprises à la barre, un dispositif unique qui bénéficie à l’ensemble du tissu économique

Les régions comptant le plus de plans de cession d’entreprise sont l’île-de-France (115 plans de cession), les Hauts-de-France (51 plans de cession) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (50 plans de cession). À elles seules, ces trois régions concentrent 47% des dossiers et 54% des dossiers supérieurs à 100 salariés. Le nombre élevé de plans de cession en Île-de-France s’explique notamment par sa forte concentration d’entreprises, son dynamisme économique et ses 8 tribunaux de commerce. Chaque tribunal de la région parisienne traite en moyenne 7 dossiers par an, contre 2 dossiers par an et par tribunal dans les autres régions de France. Les secteurs comptant le plus de plans de cession d’entreprise sont le BTP, la métallurgie et le commerce de gros.

« Ces plans de cession peuvent s’avérer très profitables pour le repreneur comme pour l’ensemble du tissu économique et social français. En effet, le prix d’acquisition étant généralement faible et le taux de sauvegarde de l’emploi élevé, les plans de cession servent des intérêts particuliers comme collectifs. Ils permettent de préserver des savoir-faire de l’industrie française, très représentés dans les entreprises en difficulté », commente Pascal Bonnet, Associé Deal Advisory et Responsable de l’activité restructuring de KPMG.

Les données récoltées par KPMG portent sur près de 95% des plans de cession français entre 2017 et 2018, soit 458 plans de cession sur les 483 qui ont eu lieu durant cette période.








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