Notre-Dame-des-Landes : Vinci réclame une compensation de centaines de millions d'euros à l'Etat



Lundi 15 Avril 2019
Marie-Eve Wilson-Jamin

Avant l’abandon du projet, le groupe de BTP Vinci avait été choisi pour la construction et l’exploitation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44). L'abandon du projet en janvier 2018, n’a pas clos le dossier NDDL. Une âpre négociation va s’engager entre l'État et Vinci, notamment concernant la compensation financière du groupe.


Vinci réclamerait plusieurs centaines de millions d’euros à l’Etat pour l'abandon du projet d'aéroport

Vinci réclame « plusieurs centaines de millions d’euros » à l’Etat en guise de compensation à l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont il devait être le concessionnaire, a déclaré dimanche 14 avril la ministre des Transports. Elisabeth Borne a ainsi confirmé que l’Etat négocie avec le groupe de BTP une indemnité.

Sur France 3, elle a expliqué : « Nous ne sommes a priori pas d’accord sur les montants, mais on prendra nos responsabilités sur ce dossier ». Et de préciser : « Ils (Vinci, ndlr) ont parlé de quelques centaines de millions d’euros, tandis que nous parlons de quelques dizaines » de millions, avant d’ironiser : « Nous aurons une discussion passionnante ».

Quid de la privatisation d'ADP ?

Des sommes hors normes mais qui correspondent au montant révélé par les médiateurs nommés par le gouvernement, en juin 2017, pour sortir de l'impasse de ce projet finalement avorté. Dans leur bilan, rendu quatre mois plus tard, ils avaient estimé l’indemnité maximale à 350 millions d’euros. Tout en ajoutant qu’il s’agissait d’ « une évaluation purement théorique » . Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, avait alors vivement réagi qualifiant ces conclusions de « chiffres fantaisistes ».

Et si la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) était alors une compensation pour Vinci ? La ministre a répondu que le groupe de BTP était un bon candidat avant d'ajouter : « Mais il y en a d’autres, et évidemment cela ne va pas se faire comme ça de gré à gré, il y a aura une consultation pour choisir le meilleur candidat ». Et, surtout elle a aussitôt récusé que le choix du groupe de BTP pourrait faire figure de « compensation à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes », comme l’ont affirmé des députés de l’opposition lors de vifs débats sur la privatisation jeudi à l’Assemblée.

 




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