16.371 faillites d’entreprises, rien qu’au premier trimestre 2024 !
La situation actuelle des entreprises françaises est particulièrement préoccupante. En moyenne, les cinq dernières années ont vu environ 10.000 défaillances par trimestre. Cependant, au second trimestre 2024, une augmentation drastique a été observée, atteignant 16.371 faillites, révèle le cabinet Altarès dans son dernier bilan trimestriel. Cette hausse alarmante est principalement due à la fin des mesures de soutien gouvernementales, comme les Prêts Garantis par l'État (PGE) et les fonds de solidarité, instaurées durant la crise du Covid-19. Ces aides avaient temporairement stabilisé l'économie, mais leur retrait a exposé la vulnérabilité de nombreuses entreprises.
Les micro-entreprises sont les plus durement touchées, représentant 75% des défaillances au second trimestre 2024. Thierry Millon, directeur des études chez Altarès, souligne que ces petites structures, souvent moins résilientes aux chocs économiques, souffrent particulièrement de la conjoncture actuelle. La fragilité de ces micro-entreprises a des répercussions importantes sur les territoires où elles opèrent, mettant en péril de nombreux emplois locaux.
Les micro-entreprises sont les plus durement touchées, représentant 75% des défaillances au second trimestre 2024. Thierry Millon, directeur des études chez Altarès, souligne que ces petites structures, souvent moins résilientes aux chocs économiques, souffrent particulièrement de la conjoncture actuelle. La fragilité de ces micro-entreprises a des répercussions importantes sur les territoires où elles opèrent, mettant en péril de nombreux emplois locaux.
Les liquidations judiciaires de PME en hausse de 91%
Outre les micro-entreprises, les PME de 50 à 99 salariés connaissent également une augmentation importante des défauts (+48%) et des liquidations judiciaires (+91%). Les secteurs du transport routier de marchandises et de la sécurité privée sont parmi les plus affectés par cette vague de défaillances. En revanche, les PME de plus de 100 salariés et les entreprises de taille intermédiaire semblent mieux résister à la crise actuelle.
Le secteur du bâtiment, en particulier, traverse une période difficile. Les carnets de commande sont à leur plus bas niveau depuis 2015, impactant sévèrement l'ensemble des acteurs de la filière, notamment ceux du gros œuvre comme la maçonnerie. Cette situation dégradée risque de perdurer, avec des perspectives floues pour le second semestre 2024.
Le secteur du bâtiment, en particulier, traverse une période difficile. Les carnets de commande sont à leur plus bas niveau depuis 2015, impactant sévèrement l'ensemble des acteurs de la filière, notamment ceux du gros œuvre comme la maçonnerie. Cette situation dégradée risque de perdurer, avec des perspectives floues pour le second semestre 2024.
64.000 défaillances d’entreprises d’ici fin 2024 ?
Le cabinet Altarès anticipe environ 64.000 défaillances d'entreprises pour l'ensemble de l'année 2024, un chiffre proche du record de 2014. Cependant, Thierry Millon tente de relativiser cette prévision en rappelant que certaines entreprises auraient dû faire faillite pendant la période Covid, mais ont été artificiellement maintenues à flot par les aides gouvernementales.
Les Jeux olympiques de 2024 pourraient offrir une bouffée d'air frais à l'économie française, de même qu'une possible reprise de la consommation. Toutefois, la croissance du PIB reste anémique, avec une hausse de seulement 0,1 % au second trimestre 2024. La dissolution de l'Assemblée nationale et les incertitudes politiques ajoutent des défis supplémentaires pour les entreprises françaises, déjà fragilisées par la conjoncture économique actuelle.
Les Jeux olympiques de 2024 pourraient offrir une bouffée d'air frais à l'économie française, de même qu'une possible reprise de la consommation. Toutefois, la croissance du PIB reste anémique, avec une hausse de seulement 0,1 % au second trimestre 2024. La dissolution de l'Assemblée nationale et les incertitudes politiques ajoutent des défis supplémentaires pour les entreprises françaises, déjà fragilisées par la conjoncture économique actuelle.