Le salaire minimum ne fait pas recette auprès des patrons allemands



Jeudi 21 Novembre 2013
Jean-Baptiste Le Roux

Angela Merkel est en pleine période de concession. La chancelière allemande a affirmé ce jeudi que l'Allemagne allait se doter d'un salaire minimum généralisé, afin de faire plaisir à ses futurs partenaires sociaux-démocrates. Une décision qui ne plaît pas au patronat outre-Rhin.


Le salaire minimum ne fait pas recette auprès des patrons allemands
A l'heure où les négociations entre la CDU/CSU et le SPD sont sur le point de s'achever, la mise en garde des patrons allemands est encore très forte. Lundi, c'était Ingo Kramer, le patron du BDA, l'Union des employeurs allemands, qui invitait la chancelière à ne pas se tromper d'objectifs.

Ainsi, en Allemagne, le salaire minimum devrait être de 8,5 euros au tarif horaire. C'est le niveau de salaire minimum demandé par le SPD, et fixé par la loi. Les sociaux-démocrates en ont même fait une condition sine qua non de leur accord avec Angela Merkel. Les négociations à ce sujet devraient se poursuivre jusqu'au 26 novembre prochain.

Mais pour le patronat allemand, c'est tout le succès économique du pays que l'on remet en question avec le salaire minimum. D'après l'institut d'analyse économique Ifo, environ un million d'emplois seraient menacés par l'arrivée de ce salaire minimum en Allemagne. Les patrons mettent particulièrement en avant les disparités régionales sur le plan des salaires. De plus, certains secteurs sont déjà fortement touchés par les bas salaires. L'arrivée d'un tel salaire minimum pourrait déstabiliser encore plus ces secteurs d'activité.

En Allemagne, les salaires sont négociés dans chaque branche. Dans certains secteurs, ils peuvent très facilement dépasser les 8,5 euros. Le patronat voudrait de fait préserver cette liberté. Seulement, il est hors de question pour Angela Merkel de mettre en danger son alliance politique.








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