Réseau Action Climat plaide pour une réforme de la prime à la conversion



Jeudi 20 Octobre 2022
Anton Kunin

Alors que l’incertitude sur les prix des carburants dans les années qui viennent est totale, l’association Réseau Action Climat a calculé qu’être propriétaire d’une voiture et l’utiliser pour ses déplacements du quotidien pourrait coûter jusqu’à 4.920 euros à la fin du quinquennat.


Être propriétaire d’une voiture coûte de plus en plus cher

Se déplacer en véhicule personnel coûte de plus en plus cher : 3.794 euros par an en 2019, 3.923 euros en 2021 et même 4.214 euros en 2022, a estimé le Réseau Action Climat. Cette association produit en effet chaque année une estimation du coût de la possession et de l’utilisation d’une voiture personnelle en prenant en compte des postes tels que le coût du stationnement, celui de l’entretien et de la réparation, des pièces détachées et accessoires et surtout du carburant, ce dernier poste ayant, on le sait, beaucoup augmenté en 2022. Et il ne s’agit là que du coût annuel pour une seule voiture. Quand on sait que 37% des ménages français sont aujourd’hui multi-motorisés, on devine bien que pour ces derniers, le coût est double.

Pour Réseau Action Climat, le gouvernement devrait revoir en profondeur les aides à l’acquisition de véhicules personnels. « Alors que le prix des carburants routiers n’a jamais été aussi élevé, inciter à l’acquisition d’un véhicule neuf essence revient à maintenir les Français dans une « trappe à pétrole » de plus en plus coûteuse », font valoir les auteurs de l’étude.

Réserver la prime à la conversion aux plus modestes, étendre l’éligibilité du prêt à taux zéro mobilité

Selon Réseau Action Climat, l’amélioration des dispositifs d’aide à l’acquisition d’un véhicule moins polluant doit avoir pour mot d’ordre un reste à payer le plus proche possible de zéro pour les ménages les plus modestes, ce qui n’est pas le cas actuellement. L’association propose de réserver l’éligibilité à la prime à la conversion aux ménages ayant un revenu fiscal de référence par part supérieur à 19.100 euros, ainsi qu’à 30% des ménages qui ont un revenu supérieur à ce seuil. « Les ménages des trois derniers déciles ont des capacités financières suffisantes pour leur permettre d’acquérir une voiture électrique, sans que se justifie l’application d’une prime à la conversion, qui doit devenir un dispositif à vocation sociale », plaident les auteurs de cette étude.

Et dans le cas où un reste à payer trop important subsisterait, les acquéreurs de voitures électriques devraient pouvoir bénéficier d’un prêt à taux zéro mobilité, demande Réseau Action Climat. Pour rappel, actuellement, ce type de prêt n’est ouvert qu’aux résidents de certaines Zones à faibles émissions.




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