Pollution atmosphérique : seuls 13 pays avaient une bonne qualité de l’air en 2022



Jeudi 16 Mars 2023
Anton Kunin

La qualité de l’air est insuffisante dans l’immense majorité des pays du monde. En 2022, seuls 13 pays affichaient un niveau de pollution jugé sans danger pour la santé humaine.


La pollution atmosphérique a un coût économique et humain très élevé

La pollution de l’air pèse lourd tant sur le plan économique que sur le plan humain. Elle engendre un coût de 8.000 milliards de dollars par an, soit 6,1% du PIB mondial. (Ce coût comprend le coût des soins et des services d’aide dans la vie quotidienne pour les personnes atteintes de maladies chroniques voire d’invalidité permanente et le versement du revenu de remplacement (arrêts maladie, pensions d’invalidité…) des personnes ne pouvant pas travailler à cause des maladies causées par la pollution atmosphérique). Et sur le plan humain, il est estimé que 18% des décès (soit près de 1 sur 5) sont attribuables à la pollution atmosphérique. En France, près de 100.000 décès par an (soit près de 15%) seraient attribuables aux particules fines.

Et pourtant, les progrès en matière de pollution de l’air se font attendre. Selon un rapport d’IQAir, sur les 131 pays étudiés, seuls 13 pays pouvaient se féliciter d’une bonne qualité de l’air en 2022 (soit un niveau moyen de pollution aux particules fines PM2,5 inférieur ou égal à 5 microgrammes par mètre cube). Ces pays sont l'Australie, l'Estonie, la Finlande, la Grenade, l'Islande et la Nouvelle-Zélande ainsi que sept territoires du Pacifique et des Caraïbes, dont Guam et Porto Rico.

Le Tchad, l’Irak et le Pakistan, les trois pays où la qualité de l’air est la plus mauvaise

Les pays affichant les plus fortes concentrations de PM2,5 par habitant sont le Tchad, l’Irak, le Pakistan, le Bahreïn, le Bangladesh, le Burkina Faso, le Koweït, l’Inde, l’Égypte, le Tadjikistan et les Émirats arabes unis. Et le pronostic global pour le monde est loin d’être positif. IQAir ne cesse de nouer des partenariats avec toujours plus de stations de mesure à travers le monde. Et dans la majorité des cas, dans ces stations nouvellement ajoutées, les mesures sont très mauvaises, ce qui influe immédiatement sur le classement du pays en question.

Pour limiter cette pollution atmosphérique, IQAir recommande aux gouvernements d’incorporer les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans leurs standards nationaux de la qualité de l’air, d’investir dans les énergies renouvelables, de décarboner les transports en commun, de mettre en place des incitations au passage aux véhicules à faibles émissions pour les particuliers, de soutenir les projets d’infrastructure qui privilégient la marche au dépens des modes de transports motorisés et interdire le brûlage de déchets agricoles.



Tags : pollution





En zone rurale, 8 Français sur 10 n’ont pas le choix de leur monde de déplacement

09/03/2023

Voitures neuves : nouvelle hausse des immatriculations en février 2023

02/03/2023

Assurance chômage : les comptes de l’Unédic à nouveau dans le vert

23/02/2023

Mutualisation des distributeurs de billets : le chantier sera achevé d’ici fin 2025

16/02/2023

L’emploi salarié ne progresse plus

09/02/2023

La Région Centre-Val de Loire expérimente le train à hydrogène

02/02/2023

À Bruxelles, le patron de Renault exige un soutien plus important pour l'industrie automobile

01/02/2023

SFR annonce la fin prochaine des réseaux 2G et 3G

26/01/2023