Perturbateurs endocriniens : une définition a été adoptée à Bruxelles



Vendredi 7 Juillet 2017
Anton Kunin

Après des années de blocages, la majorité des États membres de l’Union européenne ont voté en faveur de la définition réglementaire des perturbateurs endocriniens avancée par la Commission européenne.


La France a levé son opposition, un consensus a pu être trouvé

Pour limiter ou interdire, il faut tout d’abord savoir de quoi on parle. Avec l’adoption d’une définition à l’échelle européenne des perturbateurs endocriniens, cette étape clé vient enfin d’être franchie. La France y a joué un rôle déterminant, puisque c’est grâce à un revirement sur la question de la part du nouveau gouvernement qu’une majorité a pu être obtenue. Le Danemark, la Suède et la République tchèque ont néanmoins voté contre les critères, tandis que la Lettonie, la Hongrie, la Pologne et le Royaume-Uni se sont abstenus.

Un perturbateur endocrinien est désormais défini comme un agent chimique provoquant des effets indésirables et perturbant le système endocrinien. Une corrélation doit également s’observer entre les deux facteurs.

La France mènera sa propre recherche et pourra émettre des interdictions au niveau national

Le nouveau gouvernement s’est emparé du dossier des perturbateurs endocriniens avec bien plus de zèle que le précédent. Dans un entretien au journal Libération, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, déclarait avoir également demandé la reconnaissance de perturbateurs endocriniens présumés, en plus de ceux qui sont avérés.  « Cela permet, avec un niveau de preuve moins élevé, d’intégrer aussi des substances qui sont considérées comme suspectes, mais dont on n’a pas toutes les preuves », a-t-il expliqué, invoquant le principe de précaution cher à la France.

Même si la définition adoptée à Bruxelles ne va pas assez loin et laisse une marge de manœuvre trop large aux industriels, selon les ONG, les substances dont la dangerosité aura été avérée pourront être interdites au niveau national. La Commission européenne financera par ailleurs à hauteur de 50 millions d’euros la recherche française sur les perturbateurs endocriniens.








Autorisation de découvert : comment une directive européenne redessine le modèle des banques

30/10/2025

France Travail : les jeunes pourront bientôt bénéficier plus facilement de l’Assurance chômage

23/10/2025

Airbus devance Boeing et consolide sa suprématie industrielle

16/10/2025

Le prix Nobel Joseph Stiglitz plaide l’adoption sans attendre de la taxe Zucman

02/10/2025

La dette publique française dépasse 3.416 milliards et atteint 115,6% du PIB

25/09/2025

Donald Trump impose des frais de 100.000 dollars par demande de visa H-1B, la Silicon Valley s’alarme

19/09/2025

Israël : l’UE s’apprête à suspendre une partie de ses accords commerciaux

11/09/2025

Accord Mercosur : Bruxelles valide, les 27 devront trancher

04/09/2025
Facebook
Twitter