Échec des négociations sur l'emploi des seniors



Mercredi 10 Avril 2024
Aurélien Delacroix

C'est l'impasse dans les discussions entre syndicats et patronat concernant les parcours professionnels et l'emploi des seniors. L'échec des négociations révèle les tensions sur le fonctionnement du paritarisme en France et jette une ombre sur l'avenir de la convention d'assurance-chômage récemment établie.


Un désaccord aux lourdes conséquences

Dans la nuit de mardi à mercredi, l'échec n'a pu qu'être constaté entre les représentants des syndicats et du patronat, marquant un moment de tension autour des discussions sur les parcours professionnels et l'emploi des seniors. Cet échec intervient dans un contexte où l'équilibre et l'efficacité du paritarisme sont scrutés de près, et met également en péril l'application de la convention d'assurance-chômage convenue en novembre. Alors que cette convention avait déjà une existence précaire — elle était promise de courte durée par Gabriel Attal —, la situation actuelle accentue les incertitudes.

L'origine de ce blocage remonte à août 2023, lorsque, après une période de réajustements, le gouvernement Borne a dû confier aux partenaires sociaux la responsabilité de formuler les nouvelles règles d'indemnisation du chômage pour 2024-2027. Malgré une marge de manœuvre réduite, un accord avait été trouvé, bien qu'accompagné d'un compromis majeur lié à la réforme des retraites qui promettait des économies significatives tout en imposant une condition majeure au patronat concernant l'emploi des seniors.

L'avenir incertain de la convention

La rupture des négociations sur les parcours professionnels remet en question la viabilité de cet accord, notamment la mise en œuvre des mesures concernant l'emploi des seniors. La réunion destinée à finaliser l'amendement sur ce sujet a été reportée, plongeant la convention dans une période d'incertitude. Le gouvernement, représenté par la ministre du Travail Catherine Vautrin, se montre prudent, attendant de voir quelle direction prendront les partenaires sociaux face à cet obstacle.

Dans ce contexte délicat, la question se pose de savoir si les partenaires sociaux opteront pour une validation de l'amendement et de la convention dans son ensemble, ou s'ils céderont la main au gouvernement, qui envisage déjà de nouvelles réformes. Gabriel Attal critique les règles actuelles d'indemnisation, jugées insuffisantes pour encourager la reprise d'emploi, et propose de réduire encore la durée maximale d'indemnisation.

La perspective d'une nouvelle réforme se profile, potentiellement conditionnée à une baisse du taux de chômage. Le gouvernement envisage d'ajuster la protection des chômeurs en fonction de la situation économique, réduisant l'indemnisation lorsque l'emploi est abondant, et la rétablissant en cas de hausse du chômage au-dessus de 9 %.








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