Les sociétés du CAC40 de plus en plus friandes de freelances



Jeudi 26 Septembre 2019
Anton Kunin

Le recours aux freelances n’épargne pas les grands groupes français. Bien au contraire, bon nombre de sociétés du CAC40 travaillent avec des freelances, et le font d’ailleurs de plus en plus souvent, apprend-on d’une étude de Malt, une communauté des freelances du numérique.


Les sociétés du CAC40 collaborent de plus en plus avec des freelances

Le recours aux freelances, signe d’un manque de compétences au sein même d’une entreprise et donc signe de faiblesse ? Peut-être. En tout cas, les chiffres montrent que la pratique se généralise, comme le révèle la plateforme Malt dans une nouvelle étude. Au premier semestre 2019, BNP Paribas a ainsi eu recours à 607 freelances, contre 307 à la même période en 2018, soit une augmentation de 97%. Orange a collaboré avec un peu moins de freelances, mais le nombre de ses collaborations a augmenté par rapport à 2018 : 530, contre 486 il y a un an, soit une augmentation d'environ 15%. Tout en restant très demandeur de freelances, Orange se classe deuxième dans le palmarès, se faisant devancer par BNP Paribas.
Troisième société la plus demandeuse de freelances, Publicis Groupe a eu recours à 39 prestataires au premier semestre 2019, contre 294 en 2018, soit une hausse de près de 33%. Cap Gemini se range juste derrière, avec 366 prestataires indépendants, contre 193 en 2018 (soit une augmentation de 89%). Cap Gemini supplante la Société générale au classement 2019, qui passe en cinquième position. La Société Générale, AXA, Bouygues et le Crédit Agricole complètent le classement.

La transformation numérique accélère l’essor du marché des freelances

Selon les auteurs de l’étude, ce boom des freelances ne signifie pas le remplacement des salariés par une main d'œuvre plus flexible. « Au contraire, il s'agit de compléter un savoir-faire avec des compétences rares et aujourd'hui insuffisantes pour répondre aux besoins », estiment-ils, avant de faire remarquer : « l'urgence de la transformation numérique se heurte à la pénurie de talents et à la difficulté de les recruter ».

Plus globalement, chez Malt on estime que le recours aux freelances accompagne la généralisation du mode projet dans la manière des entreprises de manager. Et les freelances eux-mêmes semblent apprécier cet état des choses : les plus recherchés pratiquent désormais des tarifs élevés car ils sont sûrs d'être intégrés par de grands groupes dans des projets à forte valeur ajoutée, observe-t-on chez Malt. « Le statut de freelance ayant gagné en confort et en sécurité financière, il est de plus en plus apprécié, 96% des freelances du numérique souhaitant rester freelance sur le long terme ».








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