Le gouvernement ne croit plus à une croissance de 1,5 % en 2016



Jeudi 3 Novembre 2016
Paolo Garoscio

Depuis le début de l'année l'ensemble des grandes institutions économiques estimait la prévision de croissance pour 2016 du gouvernement français irréalisable. L'exécutif tablait, et ce depuis 2015 et la Loi de Finances 2016, sur 1,5 % de croissance en 2016, une prévision confortée par l'Insee jusqu'à fin octobre. Mais, depuis, les choses ont changé et l'exécutif n'y croit plus.


cc/pixabay
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La confirmation de ce manque de confiance du gouvernement est tombée jeudi 3 novembre 2016 : sur RTL le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a déclaré que la croissance serait entre "1,3 % et 1,5 %" en 2016. Une déclaration qui fait écho à une petite phrase publiée dans le compte-rendu du Conseil des Ministres du mercredi 2 novembre 2016 dans lequel on peut lire : "Il est possible que la croissance en 2016 soit légèrement plus faible que prévu."

Les prévisions de croissance ont subi un coup dur fin octobre 2016 lorsque l'Insee a publié les chiffres de la croissance du troisième trimestre 2016 (0,2 %) et revu à la baisse la croissance du premier et deuxième trimestre 2016, respectivement à 0,6 % et -0,1 %. Pour atteindre 1,5 % de croissance sur l'année il faudrait que la croissance au quatrième trimestre 2016 soit de plus de 1 %... ce qui paraît irréalisable.

Ce qui risque d'inquiéter le gouvernement est désormais la réduction du déficit public promise à Bruxelles. La croissance de 1,5 % en 2016, avant l'annonce des diverses mesures en faveur de l'emploi et des fonctionnaires, pour n'en citer que deux, devait permettre au déficit de se réduire à 3,3 % à la fin de l'année. La croissance risquant d'être bien inférieure, et les dépenses ayant augmenté par rapport au budget prévisionnel, le déficit risque fort de ne pas être aussi peu élevé.

Bruxelles attend au tournant : la Commission européenne pourrait infliger, en 2017, une amende de 4 milliards d'euros à la France si elle ne fait pas baisser son déficit sous la barre des 3 % comme le réclame le Pacte de Stabilité.








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