Prélèvements obligatoires : les entreprises industrielles y laissent 27,9 % de leur valeur ajoutée



Vendredi 18 Mai 2018
Anton Kunin

Ce n’est pas immédiatement visible lorsque l’on analyse les textes de loi, mais les entreprises industrielles françaises subissent des prélèvements obligatoires plus importants que les entreprises des autres secteurs (hors services bancaires et financiers), apprend-t-on d’une étude du think-tank Coe-Rexecode.


Entreprises industrielles : 9,2 milliards d’euros de prélèvements obligatoires en plus

Les prélèvements obligatoires, les mêmes pour tous ? Pas vraiment ! Rapportés à la valeur ajoutée, ces prélèvements pèsent 24 % pour la moyenne des sociétés non financières (hors entreprises industrielles), mais montent à 27,9 % pour les entreprises industrielles. Et cet écart de 3,9 points de valeur ajoutée n’est pas négligeable puisqu’il représente une surcharge de 9,2 milliards d’euros, d’après les calculs du think-tank Coe-Rexecode (Centre d’observation économique et de Recherche pour l’Expansion de l’économie et le Développement des Entreprises).

Au total, ce sont 66 milliards d’euros qui pèsent sur l’industrie manufacturière sous forme de prélèvements obligatoires. Les auteurs de l’étude nous font par ailleurs remarquer que ces prélèvements sont beaucoup plus conséquents chez nos voisins allemands : outre-Rhin, ils s’établissent à 115 milliards d’euros par an.

Prélèvements obligatoires des entreprises industrielles : 27,9 % en France contre 17,2 % en Allemagne

Cependant, pris seul, ce chiffre peut faire croire que l’Allemagne impose quasiment deux fois plus ses entreprises, ce qui est évidemment faux. C’est même carrément l’inverse, puisqu’en pourcentage de valeur ajoutée, les prélèvements obligatoires représentent seulement 17,2 % en Allemagne contre 27,9% en France.

En raison de leur valeur ajoutée peu élevée (236,1 milliards d’euros contre 666,3 milliards d’euros pour les entreprises industrielles allemandes), les entreprises industrielles françaises s’acquittent de 14 % de leur valeur ajoutée sous forme de cotisations sociales à charge des employeurs (contre 9,4 % en Allemagne). Toujours en pourcentage de valeur ajoutée, les impôts de production s’élèvent à 9,7 % en France et à 4 % en Allemagne, et les impôts sur les sociétés pèsent pour 4,2 % en France comparé à 3,8 % en Allemagne.








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