Fiat a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le syndicat américain Uaw, pour s'offrir intégralement la marque Chrysler. Une prise de contrôle éminemment stratégique pour un groupe en grande difficulté économique, notamment avec ses marques Lancia et Alfa Romeo.
La liaison entre Fiat et Chrysler ne date pas d'hier. En 2009, c'est Fiat qui avait volé au secours du constructeur américain, qui lui avait demandé de l'aide pour se rétablir après sa faillite. La marque italienne était alors entré au capital de Chrysler à hauteur de 20 %.
Puis, en 2011, la bonne santé du constructeur américain avait poussé la marque italienne à prendre encore plus d'importance au capital de Chrysler. Elle est, à cette date, devenue l'actionnaire majoritaire de Chrysler, à hauteur de 48,5 % du capital du groupe. Ce qui lui permettait déjà, à l'époque, de survivre.
Une initiative heureuse quand on sait que par la suite, Fiat a été durement touché par la crise économique. Et en 2013, seuls les bénéfices records de Chrysler ont permis à la marque italienne de subsister.
Reste que pour cette dernière transaction, l'Uaw, le syndicat américain et actionnaire minoritaire du groupe Chrysler, demandait une somme bien plus élevée que les 2,65 milliards d'euros en question. De nouvelles discussions avaient alors eu lieu juste avant Noël, et un accord a finalement été trouvé, pour le plus grand bonheur de Sergio Marchionne, le directeur général délégué de Fiat.
Mercredi, ce pays de 2 millions d'habitants est donc officiellement rentré au sein de la zone euro, ce qui fait de lui le 18 ème état à utiliser la monnaie unique. Désormais ce sont pas mois de 333 millions de personnes soumises au régime de l'euro.
Le passage à l'euro pour la Lettonie aurait du s'opérer bien plus tôt mais la crise qui a frappé, comme tout le monde, ce petit Etat en 2008 a poussé ses dirigeants à retarder l'échéance. En effet, la Lettonie a subi, rien que ça, la plus grave récession au niveau mondial, à la suite de la crise des subprimes, avec un PIB qui s'est effondré de 25 % entre 2008 et 2009 !
Depuis, heureusement, l'économie locale s'est rebâtie, grâce notamment à une politique économique d'austérité qui consistait notamment en de grandes baisses de salaires, et des mises à pied nombreuses dans la fonction publique.
La Lettonie est le second Etat balte à rejoindre le camp de la monnaie unique après l'Estonie, en 2011. L'an prochain, ce devrait être normalement à la Lituanie de passer à l'euro. La zone euro comptera ainsi 3 ex-Etats soviétiques parmi ses membres.
En attendant, la Lettonie va faire comme tout le monde, c'est à dire financer la Banque Centrale Européenne. Le pays devrait verser ainsi 30,5 millions d'euros par an, ce qui correspond à 0,28 % du budget total de l'institution européenne.